lundi 14 février 2011

Y-A-T-IL UN HERITAGE JEAN TOURET ?

La question va devoir être posée. Il semble désormais acquis que le conseiller sortant a renoncé sans pression d’aucune sorte mais sans doute victime d’une sorte de lassitude, de découragement. Conscient de quitter une assemblée à l’avenir plombé par des comptes en total déséquilibre où une « minorité exécutive » continue de gérer au quotidien, comme depuis des décennies et où il ne voyait rien se profiler pour faire face aux réformes nécessaires, qu’elles soient délibérées ou subies. On peut aisément imaginer que son tempérament n’ait pu lui faire envisager d’y retourner, de repartir pour trois ans. Courte période, sans projet structurant pour l’avenir si ce n’est celui unanimement revendiqué du Center Parcs en réalité essentiellement porté par le sénateur Raffarin. Ce même sénateur nous était annoncé comme successeur possible de la représentation loudunaise, coupant la route, dans ce cas, aux ambitions non dissimulées du maire de Loudun dans l’échiquier politique régional. Mais instantanément, après le refus de l’ancien premier ministre, la candidature E. Bénas venait combler l’espace laissé vacant. Devant cette situation, quel choix possible pour une partie de l’électorat devenue subitement orpheline? Se résoudre à rejoindre les rangs d’E. Bénas ? S’abstenir et laisser d’autres décider ? Soutenir un opposant (pourquoi ne pas rêver) ?
Certains pensent avoir finalement trouver la panacée en s’attachant les services d’un avocat des causes perdues, commis d’office pour les assister dans un sorte de sauvetage de la continuité. Il y a donc bien quelque chose à récupérer. Faire fructifier le désamour grandissant entre le maire de Loudun et son électorat en surfant sur la notoriété du sortant pour limer les dents de notre « speedy toubib ». Mais au-delà d’une très hypothétique élection, Patrice Wozniack ferait-il comme Elefthérios Bénas ? Se mettrait-il très rapidement à jour de cotisations UMP pour intégrer le groupe de Claude Bertaud ? Si tant est que ce groupe demeure aux affaires, continuerait-il avec eux à ne pas vouloir réclamer à Sarkozy les 200 millions d’euros dus au département par l’état ? Quel choix ferait-il, investi d’une telle fonction ? Non adoubé par C. Bertaud, rejoindrait-il les membres d’ « Initiatives et progrès » dont les seules initiatives ont été d’empêcher tout progrès. Même ancrée très profondément dans un terreau local, la quête d’un tel mandat constitue un réel engagement politique, implique le choix d’un courant d’idées dans lequel on se reconnaît et où l’on travaille pour le bien de son canton. C’est se moquer du monde à vouloir dire que les opinions politiques s’arrêtent aux frontières des cantons ou des communes. On ne peut pas, comme M. Bénas, affirmer que l’on fait confiance au gouvernement quand il supprime la taxe professionnelle, réforme les collectivités ou nous incite à une vaccination de masse et prétendre que les opinions politiques (des autres) doivent rester à la porte des conseils municipaux ou en dehors des urnes des cantonales. Finalement, s’il y a un héritage Jean Touret, c’est peut-être une sorte de message à l’attention de ceux qui se veulent ses successeurs dans les troupes de C. Bertaud. On ne peut pas être à la fois dehors et dedans. On choisit en fonction de ses convictions mais le jour où l’on y trouve plus son compte on prend la mesure des conséquences. C’est mon avis (n’ayant pas reçu ses confidences) et je pense que ses électeurs en tireront leurs propres conclusions.
Philippe Fortin
Candidat P.S. sur le canton de Loudun

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