Sur l’ensemble de la France de nombreuses manifestations ont eu lieu pour protester contre la réforme des retraites préparée par le Gouvernement. Ce projet injuste et inefficace représente une importante régression sociale.
Avec le recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans, le Gouvernement fait peser l’essentiel de l’effort sur les salariés et notamment sur ceux qui ont eu des carrières longues.
Par ailleurs, ce projet ne tient pas compte du problème majeur que représente le chômage des plus de 50 ans. Il est tout de même paradoxal de constater que la proposition du Gouvernement de repousser l’âge de départ en retraite coïncide avec l’explosion du chômage des séniors. Dans la Vienne, par exemple, le taux de chômage des plus de 50 ans a augmenté de près de 20% sur un an ! Dans ces conditions, il est difficile de comprendre la logique et la pertinence du texte préparé par la majorité présidentielle.
Pourtant, des alternatives sont possibles. Pour régler le problème du financement des retraites d’autres orientations sont envisageables : prélèvements sur les revenus du capital ou taxation spéciale sur les banques. En tout état de cause, concernant un sujet d’une telle importance, il aurait été opportun d’ouvrir une réelle concertation avec les organisations syndicales. Des sujets comme la pénibilité ou la situation particulière des femmes qui ont en moyenne des durées de cotisation plus faibles que les hommes, auraient mérité de discussions approfondies.
Le groupe des élus de gauche insiste sur la nécessité de maintenir notre modèle social qui, plus que jamais dans ce moment empreint d’incertitude, démontre toute son importance. Face à ce constat, la question est maintenant de savoir comment les élus locaux de droite peuvent encore soutenir un gouvernement qui s’emploie à étouffer l’action publique et donc la solidarité nationale ?
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