Le 1er septembre 2010 va entrer en vigueur le rSa jeunes qui permettra à certains jeunes de moins de 25 ans insérés dans la vie active de bénéficier du revenu de Solidarité active. Toutefois, les conditions pour pouvoir bénéficier de cette mesure en limitent véritablement la portée.
En effet, pour y avoir droit, il faudra avoir travaillé deux ans à temps complet au cours des trois dernières années. Ce nouveau dispositif ne touche donc ni les étudiants, ni les chômeurs de longue durée, ni les jeunes en situation de précarité prolongée. Autant dire qu’en sera exclue une large majorité des moins de 25 ans privés d’emploi.
La situation de cette frange de la population est pourtant préoccupante. La crise économique a eu pour conséquence d’accroître très fortement le chômage des jeunes. Au premier semestre 2010, 23% des actifs français de 15 à 24 ans étaient sans emploi. Dans la Vienne, le chômage des jeunes de moins de 25 ans a crû de plus de 20% depuis le début de la dépression économique. Face à ce constat certains n’hésitent pas à parler de « génération perdue ».
« Le décrochage, le rejet, à un âge où l’on est en pleine construction de soi peut s’accompagner d’un profond découragement et d’un développement de conduites à risque » estime Gianni ROSAS responsable de l’emploi des jeunes à l’Office International du Travail (O.I.T). En conséquence, il est dans l’intérêt de la société toute entière d’engager une politique de solidarité intergénérationnelle envers les jeunes. Une politique volontariste et d’envergure doit être mise en place. A l’heure du débat sur l’avenir de notre régime de retraites, il serait opportun de redonner de l’espoir aux jeunes générations.
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