Je suis encore sous le coup de la violence des propos du maire de Loudun et du conseiller général des Trois Moutiers à mon égard, mercredi soir aux Trois Moutiers. La surprise d'une telle attitude m'a quelque peu figé dans l'instant et sans doute pas permis de donner clairement et simplement, en quelques mots, les explications appropriées.
Bénas et Réant ne savent décidément pas lire. L'article incriminé voulait parler avant tout du décalage entre les circonstances et les discours. Nous étions réunis pour inaugurer la Foire Expo de Loudun et le nouvel "Espace Culturel René Monory" mais nous avons tous été téléportés à La Mothe Champdeniers. Toutes ces personnalités qui ont défilé pour vanter la qualité de leurs "discrètes négociations", cela faisait un tapage pas possible. La concrétisation de ce projet Center Parcs est bien évidemment souhaitée par tous dans le Pays Loudunais. J'ai déjà eu l'occasion de le dire ecomme de l’écrire et si ce dossier est porté par le département, la région y assumera toute sa place lorsqu'on en arrivera, entre autres, aux questions d'emploi et de formation. Que M. Bénas se renseigne pour voir que si elle n’est pas encore intervenue, c’est avant tout parce qu’elle n’a pas été sollicitée. Sachez, messieurs que ces lignes qui vous ont tant déplu m'ont valu de nombreux témoignages de satisfaction venus de loudunais au sens large, à l'échelon du Pays, d'origines bien différentes et qui ont eu le même ressenti de cette inauguration-satisfecit. Que M. Bénas ait fait allusion aux futures cantonales en invoquant cet article est ridicule ou alors, s'il veut dire par là qu'il souhaite qu'on s'y rencontre, qu'il le dise clairement.
De la hauteur par rapport aux évènements (décidément, M. Bénas, votre rhétorique est bien répétitive), j'en prends suffisamment pour apprécier la pertinence de vos remarques et la nature de vos humeurs. Quand à M. Réant, il n'est guère utile de s'attarder à argumenter contre des propos se limitant à trois paroles insultantes.
Au-delà, vos comportements de ce mercredi 22 septembre, auxquels il convient de joindre celui de M. Belin, posent la question du fonctionnement démocratique de nos institutions locales. Vous, Monsieur le Maire de Loudun, qui me refusez en séance de Conseil Municipal, la possibilité de m'interroger publiquement et complètement sur tout ce qui touche à la vie de notre cité, vous vous arroger le droit de faire du Conseil de Communauté une tribune privée que vous transformez en Tribunal en assénant des contre vérités avec un aplomb imperturbable, et vous, Monsieur le Président de la CCPL, qui consentez à ces bouleversements de l'ordre de jour comme si l'article 3 de votre règlement intérieur devait ne pas s'appliquer à tout le monde. Tout ceci sans oublier, encore vous, Monsieur Belin, votre volte face à propos de la ZDE. Expliquez-nous pourquoi et sur quelles insistances vous avez éliminé d'un trait de plume ce dossier qui suscite tant d'interrogations depuis longtemps. Dites-nous comment (ce sont vos propos) le bureau communautaire, l'exécutif donc, peut décider du retrait d'un projet lancé par une délibération du Conseil de Communauté sans que celui-ci n'ait à se prononcer de nouveau. Au-delà, également, que les maires concernés par la ZDE et qui s'accrochaient à ce projet comme un marin à une ligne de vie nous donnent la raison de leur silence assourdissant à l'énoncé de cette nouvelle. Ceci est vraiment très curieux car pour ma part, Monsieur le Président de la CCPL, j'ai du vous écrire en recommandé pour obtenir un début d'information sur le sujet et vous, Monsieur le Maire, avez toujours refusé que ce sujet soit inscrit en débat, à l'ordre du jour du Conseil Municipal et mes différents courriers n’ont jamais obtenus la moindre réponse.
Allons, ce sont également vos propres mots : « il nous reste encore beaucoup à travailler ». Sachez que je continuerai à m’y employer, mais avec les mêmes convictions et la même détermination.
Philippe Fortin
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