Faut-il en rire ou en pleurer ? L’argumentaire de l’UMP Olivier Chartier (la NR/CP du 21 septembre) est un tissu de mensonges. Tout d’abord, il prétend que le projet gouvernemental « sauve » la retraite par répartition alors que de l’aveu même du gouvernement, il ne va pas au-delà de 2018, et encore en puisant dans le fonds de réserves mis en place par Lionel Jospin, et qu’il augmente le nombre des retraités pauvres. Le représentant de l’UMP ajoute que le capital sera taxé. De quelle façon, mystère. Pour l’heure, on sait qui va payer : les salariés qui ont eu des carrières longues et qui devront attendre 62, voire 67 ans, pour partir en retraite. Quand à « l’immobilisme qui favorise les riches », il évoque surtout l’absence de politique redistributive de M. Sarkozy et son bouclier fiscal qui redonne aux Français les plus riches 700 millions d’euros par an
Le courage en la matière serait de mettre en place un plan au moins sur 15 ans, faisant appel à la solidarité nationale à travers une contribution des revenus du capital. Ce à quoi M. Sarkozy se refuse pour ne pas faire de peine à ses amis milliardaires. Le courage serait aussi d’imposer la justice sociale, plutôt que de faire payer la note aux plus modestes de nos concitoyens, ceux qui ont fait des études courtes, ont travaillé plus de 40 ans et de qui on exige qu’ils cotisent deux années de plus.
Les solutions justes et efficaces existent, nos députés l’ont largement démontré. Il faut que le pouvoir entende enfin la volonté des Français. C’est pourquoi nous serons dans les manifestations jeudi prochain.
Jean-François Macaire
Premier secrétaire fédéral
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