Benas, Abelin et l'hopital

Quand, en douce, Benas signe avec Abelin un protocole d'alienation de l'hopital de Loudun c'est un médecin qui "vend "la santé ds Loudunais
source nouvelle republique de ce jour
Hôpital : un mariage de raison

18/09/2010 05:38
Les hôpitaux de Loudun et de Châtellerault vont mettre en place une direction commune. L'heure est plus que jamais à une '' mutualisation '' des moyens.
Jean-Pierre Abelin et Elefthérios Benas lors de la signature de convention à Loudun, hier matin. - - Photo NR Non l'ogre châtelleraudais ne va pas dévorer le petit poucet loudunais. Le message se voulait clair, voire insistant, hier matin, lors de la signature officielle de la convention, mettant en place une direction commune entre les centres hospitaliers de Châtellerault et de Loudun.
L'affaire avait fait grand bruit, en juin dernier, lorsque les conseils de surveillance des deux établissements avaient pris un peu tout le monde par surprise en validant la décision d'organiser un seul exécutif.
De quel côté va pencher la balance ?
Parmi les craintes exprimées à cette époque et qui sont toujours vivaces aujourd'hui : celle de voir l'hôpital Théophraste-Renaudot se transformer en simple « succursale » de Camille-Guérin, avec en filigrane la question des moyens financiers.
Hier matin, Jean-Pierre Abelin d'un côté, Elefthérios Benas de l'autre (*) ont joué l'air de la marche nuptiale. « On travaille main dans la main pour construire un projet santé pour le Nord-Vienne. On est sur un partenariat qui existe depuis plusieurs années et qui va se renforcer », a assuré le second.
« On concrétise le travail en coopération mené depuis 1994 (date la signature d'une première convention entre Édith Cresson et René Monory N.D.L.R.), a souligné de son côté le député-maire de Châtellerault. Aujourd'hui, on tient compte de la nouvelle démographie médicale ».L'objectif annoncé est de « structurer et développer l'offre de soins dans le Nord-Vienne », de « permettre l'accès aux soins de l'ensemble de la population » et de « mutualiser et optimiser les moyens » des deux centres. Le problème étant de savoir de quel côté va pencher la balance ?
A l'heure de la mutualisation et donc d'une inévitable restructuration, Elefthérios Benas veut rassurer le personnel de Théophraste-Renaudot. « Les gens ont besoin d'optimisme. Il faut rétablir les liens [...] et communiquer positivement. C'est le message que j'adresse à la direction commune ». Pas si simple.
(*) Chacun est président du conseil de surveillance de l'hôpital de leur ville.
La fusion des directions de Châtellerault et de Loudun est la 8 e du genre dans la région, selon Joëlle Perrin, directrice adjointe de l'Agence régionale de la santé (ARS), laquelle agence a évidemment pesé de tout son poids dans ce dossier et pèsera à l'avenir dans le cadre de la mutualisation des moyens. La convention sera validée par l'ARS, avant d'être transmise au ministère qui prendra l'arrêté nécessaire. La direction commune devrait être effective fin 2010-début 2011. Jean-Claude Coquema, actuel directeur du site de Châtellerault est (tout) désigné pour cette direction commune. Il indiquait hier matin vouloir « rencontrer toutes les équipes » pour travailler sur « un projet commun ». Les priorités du futur projet vont au maintien du service des urgences, au développement de la cancérologie (notamment en matière de dispensation sur place des chimiothérapies), à l'organisation du transfert des patients entre les deux sites et de la permanence des soins. Elefthérios Benas milite également pour la dotation d'un scanner à Loudun.
Franck Bastard