mardi 9 mars 2010

Faire face à la crise sociale

Alors que les banques publient leurs excellents résultats de l’année 2009, l’inquiétude est toujours de mise sur le front de l’emploi. En Janvier, le taux de chômage a dépassé la barre symbolique des 10%. Sur un an la hausse du chômage est de 16% et le nombre total de demandeur d’emploi, en incluant les personnes ayant exercées une activité réduite (catégorie A, B et C) a atteint les 3 865 100 en métropole.

A ce tableau déjà bien sombre, il faut ajouter qu’un million de demandeurs d’emploi vont perdre leurs droits à l’assurance chômage en 2010. Notre département n’est pas épargné, puisque selon la dernière publication de la Direction Régionale du Travail et de l’Emploi, le chômage a augmenté dans la Vienne de plus de 23,8% sur un an (catégorie A) ! Il est donc à craindre dans les prochain mois, une augmentation significative du nombre des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (R.S.A).
Au-delà de ces chiffres, les élus du groupe de gauche du Conseil général constatent chaque jour les conséquences humaines de la crise. Lors de nos permanences, sur les marchés ou dans nos diverses activités, nous sommes interpelés par des personnes qui subissent dans leur quotidien la violence de la situation : perte d’emploi, chômage partiel, non renouvellement de contrat d’intérim. Les effets psychologiques sont dramatiques pour les personnes concernées et leur famille : stress, découragement, dévalorisation et perte de confiance en soi...
Dans ce contexte exceptionnel, il est nécessaire de mettre en place des mesures exceptionnelles. Plus que jamais, le département se doit de proposer un soutien individualisé aux personnes en position sociales et professionnelles précaires tout en leur garantissant un accès rapide à ses services. Au regard des difficultés rencontrées, il est en effet primordial de faciliter les démarches de ceux qui sont les véritables victimes du système économique.
Le département se doit également de soutenir les associations qui travaillent au plus près des populations fragiles. Alors que de plus en plus de personnes les sollicitent et en raison de la qualité et de l’utilité des actions menées, elles doivent pouvoir compter sur l’appui du Conseil général. Est-il utile de rappeler ici l’importance sociale de ces associations essentiellement composées de bénévoles désintéressés, discrets et animés d’une incroyable énergie ?
La crise économique s’est aujourd’hui transformée en véritable crise sociale. En réponse, le Conseil général doit réinvestir pleinement le terrain trop longtemps délaissé de la solidarité et de la lutte contre les exclusions. Et malgré les incertitudes financières qui planent sur les départements, nous souhaitons un engagement fort de l’exécutif actuel pour pallier le désengagement de plus en plus criant et injuste de l’Etat dans le domaine de la solidarité.

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