lundi 31 janvier 2011

Une majorité très minoritaire

« Majorité = nom féminin désignant le plus grand nombre. Fraction d’une assemblée dont la politique réunit le plus grand nombre de suffrages. » La définition est limpide, pourtant les élus de droite du Conseil général de la Vienne semblent en ignorer le sens. Preuves à l’appui.

L’exécutif actuel conduit par Claude Bertaud s’affiche sous la bannière « majorité départementale », slogan qui relève d’une véritable communication mensongère au regard des forces politiques présentes dans l’Assemblée. En effet, sur 38 représentants :
=>18 élus forment le groupe des élus de gauche depuis mars 2008, =>3 élus de droite ont constitué un groupe indépendant. Ils votent le budget mais se démarquent de l’équipe Bertaud en ne votant pas toutes les délibérations, =>Depuis juin 2010, un élu de droite a pris ses distances avec l’exécutif, en démissionnant de sa vice-présidence et en votant contre le budget 2011, =>Restent donc 16 élus de droite se revendiquant de la « majorité départementale ».
Les règles élémentaires de calcul ont-elles échappé à l’exécutif en place ?
Sauf à être ouvertement de mauvaise foi, chacun s’accordera à valider que 18 a toujours été supérieur à 16. A l’approche des élections cantonales en mars et au regard de la politique nationale menée par la droite, il semble effectivement préférable de vouloir se désolidariser du courant UMP. Pourtant, ce sont bien les préceptes de la mouvance présidentielle que l’exécutif départemental suit.
Cette vaine tentative de maquillage électoral trouve vite sa limite, y compris au sein des équipes de la droite. Il suffit d’analyser la situation quasi fratricide sur le canton de Chauvigny, où l’élu sortant estampillé « majorité départementale » va trouver sur sa route un candidat UMP. Cependant, et pour masquer les tensions, ce dernier se présentera officiellement sans étiquette.
De son côté, la gauche présente un groupe soudé et prêt à prendre ses responsabilités en affichant clairement ses valeurs. Nous n’avons jamais versé dans l’opposition systématique, apportant une critique constructive sur ce qui le méritait tout en sachant aussi soutenir des projets jugés bénéfiques à l’intérêt départemental.
Empêtrée dans ses contradictions et ne disposant plus que d’une unité de façade, la « majorité minoritaire » est aujourd’hui en bout de course.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire