samedi 18 décembre 2010

Budget 2011 : une séance pathétique pour un vote au rabais

La dernière séance de l’année, consacrée au vote du Budget Primitif 2011, n’a pas été des plus sereine pour la minorité exécutive, obligée de recourir aux tractations de dernière minute entre deux couloirs pour s’assurer d’un vote positif. Pathétique…
C’est à une véritable fin de règne qu’il nous a été donné d’assister lors de cette séance publique de clôture. La minorité n’étant pas assurée de voir validées ses propositions budgétaires, elle a cédé aux désidératas du groupe Initiatives et Progrès qui, avec trois élus, arrive à influencer les décisions.
Pour tenter de faire illusion, le mode de scrutin a même été modifié. Traditionnellement qualifié à main levée, il a été substitué par un scrutin dit public où chaque élu annonce à haute et intelligible voix son vote. Cette subtilité du règlement intérieur permet également d’accorder au Président du Département la prédominance de sa propre voix en cas d’égalité des suffrages.
Les précautions furent heureuses puisqu’à l’issu du vote final de ce Budget Primitif 2011, c’est à une parfaite égalité que les votes ont abouti. Avec 19 voix pour et 19 contre, c’est finalement l’expression du Président qui a permis de faire pencher la balance. Force est de constater que c’est par la plus petite des fenêtres que la minorité exécutive sauve ses propositions.
De son côté le groupe des élus de gauche a pointé les incohérences et les coups de rabot d’un budget dont l’objectif est de faire illusion jusqu’aux prochaines élections cantonales. Malgré nos injonctions d’engager enfin un recours sérieux pour recouvrer une dette de l’Etat au Département qui dépasse aujourd’hui les 200 millions d’euros, malgré nos multiples appels à réévaluer les politiques départementales pour en améliorer l’efficacité, l’exécutif reste imperméable à tout changement.
En matière de développement durable, de gestion des collèges et des transports ou d’appui aux territoires, l’immobilisme semble être le leitmotiv affiché. Pour cette raison, le groupe des élus de gauche a voté contre un budget de plus en plus éloigné des attentes des habitants.
A l’issue de cette séance, chacun aura compris qu’une fin de règne était proche et que le Président du Conseil général ne pourrait plus continuer longtemps à porter seul et à bout de bras une gouvernance qui a fait son temps. L’heure du changement est venue, et les élus de gauche sont prêts à prendre leur entière responsabilité pour servir la Vienne et ses habitants.

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