dimanche 29 mai 2011

Séance d’ouverture de la Décision Modificative n°1, lundi 23 mai 2011

Les élus départementaux ont débuté ce lundi 23 mai 2011 la semaine consacrée à la première Décision Modificative de la mandature.
La séance d’ouverture a surtout été marquée par le discours quelque peu laborieux du Président du Conseil Général, qui dans son propos liminaire a tenté, sans grand succès, d’établir le programme d’action de sa majorité. Lassitude ? Présence trop affirmée de l’ex groupe dissident Initiatives et Progrès ? Toujours est-il que le discours a manqué de conviction.

Au nom du groupe des élus de gauche, Jean-Daniel BLUSSEAU est intervenu à la suite des propos du Président Bertaud. Analysant le compte administratif 2010, il n’a pu que constater une forte baisse des investissements. Il est revenu sur la non prise en compte des réalités sociales et a réaffirmé la nécessité de mieux prendre en compte les besoins des bénéficiaires et des associations.


Concernant la dette de l’Etat à la Vienne, qui dépasse à ce jour les 200 millions d’euros, Jean-Daniel BLUSSEAU a regretté qu’aucune avancée ne puisse être constatée. Il a terminé son intervention en rappelant les priorités à donner dans le dossier Center Parcs et s’est étonné que malgré une communication foisonnante les actions liées à l’Agenda 21 ne soient encore qu’au stade de l’intention.


D’autres prises de parole ont ponctué les débats :

=>Gérard BARC, Conseiller Général du canton de Vouneuil-sur-Vienne, a tenu à réagir aux propos de Francis Girault qui s’est félicité d’un « frémissement » de reprise économique dans la Vienne. Il a souligné que la crise sociale était encore bien trop présente et que de nombreuses associations caritatives, à l’image de la Banque Alimentaire, continuaient de voir leurs bénéficiaires augmenter. Il a demandé un effort financier notable pour ces structures qui font fasses au quotidien à la précarité.

=>Thierry MESMIN, Conseiller Général du canton de Lussac-les-Châteaux, est revenu sur la réforme des intercommunalités dont le Préfet a présenté les grandes lignes début mai. Il s’est indigné de la manière très condescendante avec laquelle le représentant de l’Etat a traité plusieurs élus et a demandé que le Conseil Général, en sa qualité d’aménageur du territoire, soit plus actif dans les discussions.

=>Christian MICHAUD, Conseiller Général du canton de Châtellerault Sud, a demandé à ce que soit abordée en commission la question de la sécheresse qui sévit actuellement dans la Vienne. Il a également sollicité la majorité sur la gestion des antennes départementales de Châtellerault et Montmorillon, estimant qu’une meilleure gestion de ces bâtiments pouvait être source d’économie.

=>Sandrine MARTIN, Conseillère Générale du canton de Poitiers 6, s’est émue de la piètre analyse fournie par Denis Brunet concernant les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active. Elle a appelé tous les élus départementaux à ne pas confondre assistanat et solidarité et a une nouvelle fois demandé un engagement fort du Département envers l’accompagnement des jeunes.

=>Gérard RIVAUD, Conseiller Général du canton de la Villedieu-du-Clain, est revenu sur la question récurrente de la prise en charge de la dépendance. Il a demandé au Président du Conseil Général de se positionner sur les 55 propositions formulées par l’Association des Départements de France (ADF) sur le sujet.

Cette séance a également été l’occasion pour les élus de gauche de voir en partie leurs revendications entendues. Après une baisse injustifiée de ses représentants au sein du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), le groupe comptera prochainement un poste de titulaire supplémentaire.

Concernant sa représentation au Conseil D’Administration du Syndicat Mixte de l’Aéroport Poitiers-Biard, l’exécutif a préféré maintenir sa position et exclu toujours la présence d’un membre de gauche.

Le sentiment d’après élections se confirme, l’exécutif départemental entonne un discours plus radical. Mais le capitaine est-il encore à la barre ? Qui est réellement le premier Vice-président ? Après cette séance d’ouverture, tous les doutes sont permis.

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