mardi 1 juin 2010

Conseil Municipal Loudunais: un débat participatif à géométrie variable.

Lieu privilégié de l’expression démocratique, le Conseil Municipal est le moment où chacun, élu ou citoyen, doit pouvoir prendre acte de l’avancée des actions entreprises ou exprimer ses différences et interpeller sur les divergences. Au gré des séances, des ordres du jour et de l’actualité locale, on a assisté à des changements d’attitudes comme de procédures pour le moins curieux. Un temps, le maire accepta des questions orales et impromptues en fin de séance puis rappela le règlement imposant de les adresser préalablement par écrit. Il y eut ensuite le reproche de leur trop grand nombre (qui lasserait le Conseil !). Il y eut aussi tout récemment le refus de prendre en compte une question orale sur une sujet d’actualité locale brûlante au motif…………qu’elle n’avait pas été adressée par écrit. Ce tout dernier Conseil Municipal pour lequel avait été adressées plusieurs demandes d’explications s’est vu précédé d’une Commission Affaires Générales où l’on a largement élagué les sujets risquant de fâcher. Le Conseil Municipal qui a suivi ne manqua pas de piment car, avant d’aborder les questions écrites, le maire interrogea à la cantonade pour susciter d’éventuelles questions orales. Ainsi donc, ce qui était hors règlement un jour car émanant d’un élu socialiste se trouvait légitimé un autre jour car proposé par M. Bénas ? Sans doute, tout comme le retour sur des débats anciens ou sur le passé de notre commune est sans objet (il convient d’aller de l’avant, de positiver « je ne critique pas mes prédécesseurs ») sauf si c’est le maire qui invoque les trente années d’inaction qui l’on précédé (comme il l’a déjà souvent fait et redit, cette fois, à propos de la formation continue du personnel communal). Il ne faudrait pas, non plus, revenir sur les débats précédents du Conseil : « c’est voté, on n’en parle plus ». Curieuse attitude que de figer les dossiers. On ne reviendrait pas sur d’anciens débats, même pour savoir si l’on ne s’est pas fourvoyé ? Même si l’on s’étonne de certaines lenteurs ? Puis le comble fut, ce lundi 31 mai, la façon dont Monsieur le maire fit état des questions que je lui avais adressées. C’est lui qui lit la question avant d’apporter sa réponse. Enfin, quand on dit lire, ce n’est pas tout à fait le terme qui convient car cela est ânonné d’une telle façon que même celui qui en a fait la rédaction peine à reconnaître son texte. Traiter par le mépris le souci que l’on a de vouloir suivre au plus près les actions que l’on a contestées ou cautionnées n’est certainement pas la meilleure façon de donner un sens au débat.
Nous reproduirons donc dans les jours qui viennent les questions posées pour permettre à chacun de mieux apprécier les réponses qui ont été apportées.
Précisons enfin que Pierre Lantier et moi-même n’avons pas voté le compte-rendu du précédent Conseil car il ne faisait pas état des deux points suivants :
Interpellé à propos du surcoût de 60% des travaux envisagés sur la sacristie de St Pierre, le maire avait répondu que ce n’était « pas grave car il s’agissait de petites sommes ». Nous aurions aimé qu’une telle finesse d’analyse en matière de finances publique soit consignée au registre des débats.
Même chose pour nos remarques sur le « sponsoring » demandé tous azimuts pour les manifestations locales, démarche que nous avions dénoncée comme déplacée et non concertée.
Philippe Fortin
Conseiller municipal
Loudun pour un avenir solidaire

1 commentaire:

  1. Tenez bon,la volonté que vous exprimez finira par payer,le bastion loudunais a connu un revers avec les elections régionales,dans les quatres années à venir vous pouvez espérer trouver une représentativité plus équitable que ce que vous connaissez actuellement.

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