vendredi 8 janvier 2010

Le mensonge du jour

Le mensonge du jour : "Régionales 2010 : avec l’UMP pas d’augmentation
d’impôt !" Xavier Bertrand, décembre 2009
L'UMP a bien du mal à trouver un projet. L'un de ses slogans préférés est venu de son
secrétaire général Xavier Bertrand proclamant qu'avec l'UMP à la présidence des
régions de France, on n'assisterait à aucune augmentation d'impôt. De tels propos
peinent réellement à convaincre, au moins pour trois raisons:
- la première, qui démontre que, sur le fond, l'intention est bonne, est que cette
promesse est copiée sur une réalisation de Poitou-Charentes, seule région à
n'avoir jamais augmenté les impôts depuis 2005. Ségolène Royal a tenu
fermement à ce que la collectivité régionale ne contribue pas à diminuer le
pouvoir d'achat des habitants en privilégiant les économies, la bonne gestion, la
conditionnalité des aides, la diminution du budget de communication (-30%), et
la suppression des dépenses scandaleuses qui existaient sous l'ère Raffarin
(Maison Poitou-Charentes à Paris, flotte de Vel'Satis à l'usage du président, etc.).
Autrement dit, ce que la Droite promet quant à une fiscalité plus favorable au
pouvoir d'achat, Ségolène Royal l'a déjà fait.
- la seconde, c'est que la promesse de l'UMP contredit l'action menée par le
gouvernement depuis que Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République.
Si l'on omet les bénéficiaires du bouclier fiscal, tous les autres ont bien vu leurs
impôts augmenter. Notamment par la création d'une vingtaine de nouvelles taxes
qui grèvent les portefeuilles: taxe carbone, franchise médicale, hausse des
cotisations retraite, hausse de la redevance télévision, taxe sur les
ordinateurs...Dominique Bussereau, en bon élève, a appliqué avec brio cette
méthode au niveau de Charente Maritime en augmentant les impôts prélevés par
le département de près de 26%.
- La troisième est que la Droite vise, avec la réforme des collectivités, à étouffer
financièrement les régions en risquant de les placer à terme dans des situations
budgétaires impossibles. De plus, la promesse de Xavier Bertrand n'engage à
rien. Une fois que la réforme de la taxe professionnelle entrera en vigueur, les
Régions ne disposeront plus d'aucun levier fiscal. Enfin, non seulement l'Etat se
désengage, ferme les services publics de proximité, mais il demande, en
employant si besoin le chantage, aux collectivités de payer la facture des projets
dont il a la compétence: financement de la LGV, financement des grandes
infrastructures routières nationales, diminution drastique des fonds d'Etat pour la
culture, pour les jeunes et les associations, mise en péril des éleveurs par la
libéralisation du marché du lait, etc

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