dimanche 4 décembre 2011

Intercommunalité : la gauche a fait un bon travail

Fallait-il que les élus de gauche s’impliquent dans la mise en œuvre d’une réforme voulue par le gouvernement UMP ? Bien qu’ils ne soient majoritaires, ni à l’association des maires, ni au conseil général, ce sont des élus socialistes qui ont pris les choses en main au sein de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale : Jean Crespin, maire de Gençay, a été élu rapporteur, et Guy Monjalon, conseiller général de Dangé, assesseur.
Il faut dire qu’il y avait péril en la demeure : l’ex-Préfet Tomasini, inspiré en sous main par Jean-Pierre Raffarin, avait proposé un découpage digne de son ancien mentor Charles Pasqua. On y cherchait vainement la cohérence, cela fleurait plutôt le charcutage électoral. Et la droite départementale allait laisser faire, tout en râlant sous le manteau. Sous l’impulsion des élus de gauche, la commission départementale a évacué ces élucubrations au profit de décisions intelligentes, basées sur l’écoute des élus de terrain, au-delà des clivages politiques, et conformes aux logiques territoriales. Bravo pour cela.
L’ex-Préfet UMP voulait faire disparaître arbitrairement une dizaine de communautés de communes, au motif qu’elles seraient couteuses en fonds publics. Un comble pour le représentant d’un gouvernement qui a creusé la dette de l’Etat de 500 milliards en 5 ans ! Aucune étude sérieuse n’appuyait ce projet. Finalement, seules les communautés volontaires d’uniront. Sont notamment sauvées du ciseau UMP les communautés de communes de Lussac, St Julien, Couhé et Gençay. Un seul regret, il n’a pas été possible de donner son vrai périmètre au Grand Poitiers en y intégrant Jaunay-Clan, mais on sait que c’est un sujet tabou. Le site du Futuroscope reste donc coupé en deux. Enfin, toutes les communes isolées rejoignent des structures intercommunales.
Dans ces conditions, le désaccord apparu sur la question des syndicats d’eau –qui traverse la droite autant que la gauche, sinon davantage – doit être relativisé. Guy Monjalon, qui s’est senti mal à l’aise dans cette affaire, a réagi vivement mais avec correction. En revanche, les insultes à l’égard de Gérard Barc, rapportées par la presse sans citation d’origine, sont inadmissibles. Au contraire, tous les élus de gauche peuvent être fiers d’avoir conduit à bon port un bateau promis à la dérive de l’autoritarisme sarkozien.
Jean-François MACAIRE
Premier secrétaire fédéral

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